Émergence
« L’étude de l’Univers révèle qu’il n’est pas le fruit d’un processus chaotique dénué d’intention, de structuration et d’intelligence.» Hubert Reeves
« La plus belle chose dont nous puissions faire l’expérience est le mystérieux. Il est la source de tout art véritable et de toute science.»
Albert Einstein
« L’image est par excellence le moyen d’appropriation du réel, en vue de le réduire à des proportions pleinement assimilables aux facultés de l’homme.»
Pierre Reverdy
Avant-propos
Genesis I a été le lieu d’une rencontre entre deux formalismes, l’un artistique et l’autre scientifique, où j’ai cherché à établir une corrélation entre certains éléments du langage pictural et les phénomènes quantiques.
Dans Genesis II, le formalisme pictural s’est enrichi d’une valeur iconographique et une nouvelle manière de créer l’image s’est imposée.
L’image se présente donc comme un champ coloré habité de formes qu’un observateur peut actualiser. Textes et images contribuent à créer dans l’esprit de l’observateur une atmosphère qui, en fait, devient le véritable lieu de l’exposition.
Genesis II: Émergence
Cette œuvre se veut un exercice de poésie par le texte et par l’image. Poésie, car elle invite l’observateur à vivre une expérience, où il devient témoin-participant devant une vision de l’univers inspirée des recherches scientifiques récentes.
La nouvelle science et plus particulièrement la physique quantique déroge du cadre traditionnel et propose une réflexion qui redéfinit non seulement la façon dont nous regardons l’infiniment petit et l’infiniment grand mais également la place que nous occupons dans l’univers. Cette nouvelle science s’intéresse également aux sciences orientales de la pensée, notamment pour l’importance qu’elles accordent au phénomène de la conscience.
Le défi comme créateur devient donc d’utiliser le langage plastique pour rendre visible à l’observateur, une réalité à laquelle il n’a pas normalement accès. En effet, comme le dit le poète Pierre Reverdy, l’image peut servir d’intermédiaire entre nous et un réel mystérieux trop vaste pour être accessible.
Les œuvres présentées ici sont de cette nature; les traces d’une réflexion à voix haute, les balises d’un cheminement intérieur, autant de fenêtres ouvertes sur ce qui se trouve derrière la profondeur des choses.
Genesis II : Émergence comprend 12 images assemblées selon une disposition circulaire, sans début ni fin, mais illustrant chacune une étape de l’évolution de l’univers. Les qualités émergentes marquent des moments privilégiés dans le déroulement de l’univers.
Parcourues dans un sens ces œuvres nous racontent l’ascension vers la complexité, parcourues dans l’autre, le retour vers la diversité. La conscience y est représentée comme une manifestation de l’univers au même titre que l’énergie, la matière, la biologie et l’intelligence. L’observateur y trouve aussi sa juste place; au centre.
Chaque image s’accompagne de citations choisies de physiciens, mathématiciens, poètes, écrivains, philosophes, dont les écrits et les travaux m’ont inspiré. Ces textes, poursuivent et enrichissent la réflexion sur ce monde dont nous faisons partie et que nous créons par notre seule présence.
Les œuvres
Rayonnement
Radiation cosmique primordiale devenant énergie structurée.
La nature est énergie.
« L’espace ne se compare à rien de moins qu’un tapis de mousse étendu sur le plancher. Ce tapis de mousse semble lisse au premier regard. Une inspection plus rapprochée nous le fait voir comme constitué de millions de petites bulles. Plus près encore, on voit que les bulles sont continuellement en éclatement alors que de nouvelles se forment. »1
« L’évolution de la Matière se ramène à l’édification graduelle, par compilation croissante, des divers éléments reconnus par la physique et la chimie… Tout au-dessous, pour commencer une simplicité encore irrésolue, indéfinissable en terme de figures, de nature lumineuse. Puis, un fourmillement de corpuscules élémentaires, positifs et négatifs… »2
« Ce que nous percevons comme un espace vide est en réalité un puissant médium dont l’activité forme le monde… un médium dynamique, plein de structure et d’activité.»3
Cristallisation
Disposition dans l’espace de particules de matière en réseaux géométriques appelés « mailles ».
La nature est fractale.
« Simple juxtaposition, sur un réseau géométrique, d’atomes ou de groupements atomiques relativement peu compliqués…, telle est l’organisation simple et stable, qu’a dû adopter, dès l’origine, dans l’ensemble, la Matière condensée qui nous entoure. Considérée dans la masse principale, la Terre, aussi loin que nous puissions la voir en arrière, se voile de géométrie. Elle cristallise. »4
« Le chaos a donc donné de la liberté à la nature. Celle-ci est libre d’exercer sa créativité. Elle le fait grâce à de subtils principes de symétrie qui se traduisent par une profonde unité du monde physique. »5
« Encore et toujours, le monde dévoile la régularité de son irrégularité… Un fractal est une façon de voir l’infini. » 6
Polymérisation
Bouillonnement d’une substance élémentaire formant de longues chaînes à complexité croissante.
La nature est autocatalytique.
« Polymérisation, [manière dont] les particules s’enchaînent, se groupent et s’échangent…, molécules à molécules, de façon à former chaque fois, par association fermée, ou du moins limitée une toujours plus grosse et plus complexe molécule. »7
« La vie est une propriété naturelle des systèmes chimiques complexes, si bien que lorsque le nombre de différentes sortes de molécules dans une soupe chimique dépasse un certain seuil, un réseau auto-suffisant de réactions, un métabolisme autocatalytique, apparaîtra soudainement. La vie est apparue, non pas simple, mais complexe et entière, et s’est maintenue complexe et entière depuis.»8
« L’univers possède, depuis les temps les plus reculés accessibles à notre exploration, les propriétés requises pour amener la matière à gravir les échelons de la complexité.»9
« On peut supposer que les systèmes biologiques possèdent une hiérarchie d’organisation et qu’à chaque niveau de cette hiérarchie de nouveaux concepts et comportements émergent, qui ne peuvent être déduits de l’analyse des entités situées au niveau inférieur… Les chances pour que la vie surgisse spontanément par le seul jeu de rencontres hasardeuses d’atomes et de molécules dans la soupe primitive sont donc pratiquement nulles… »10
Information
Traitement de données générant des structures et leurs permutations.
La nature est algorithmique.
«Parce qu’il est digital, l’univers se comprend comme un processeur d’information géant. Aux échelles les plus microscopiques, il permute des bits. L’univers calcule. »11
« Ce ne sont pas les atomes en eux-mêmes, mais leurs arrangements en molécules complexes, qui sont porteurs d’information biochimique. La quincaillerie est recyclée, tandis que le logiciel est affiné. L’information n’est pas simplement « une » propriété de la vie, elle est « la » base même de la vie. »12
« L’univers est algorithmique, autrement dit, la réalité physique est le produit d’un processus de traitement de l’information. »13
« Le message de base de la physique quantique est que l’information est plus fondamentale que la réalité… L’information détermine ce que peut être la réalité. »14
« Demain nous aurons appris à comprendre et à exprimer toute la physique dans le langage de l’information. »15
« It from bit. »16
Reproduction
Agencement de particules vivantes (cellules) produisant des ensembles spécialisés (tissus).
La nature est systémique.
« La masse initiale des cellules a dû se trouver assujettie… à une forme d’interdépendance qui ne fût déjà plus un simple ajustement mécanique mais un début de « symbiose » ou de vie en commun… Non seulement une écume de vies, mais jusque à un certain point une pellicule vivante. »17
« Les êtres vivants ne semblent pas pouvoir être expliqués en termes réductionnistes d’ensembles de particules interagissant localement. Un principe d’organisation de caractère holistique agissant à l’échelle globale de l’organisme semble être requis. »18
« La complexité est une qualité inhérente et émergente de la vie, et pas uniquement le résultat de mutations aléatoires et de la sélection naturelle. Les organismes sont aussi coopératifs qu’ils sont compétitifs, aussi altruistes, qu’égoïstes, aussi créatifs et joueurs qu’ils sont destructifs et répétitifs. »19
« Le secret de la vie ne réside pas dans sa complexité en soi, encore moins dans la substance qui la compose, mais bien dans sa remarquable habilité à traiter et reproduire de l’information. »20
Croissance
Positionnement de manière optimale dans l’espace de surfaces pouvant capturer l’énergie solaire et synthétiser la matière organique.
La nature est constructale.
« Je crois vraiment que toutes les formes que l’on trouve dans la nature ont subi un processus d’optimisation. Du bassin des rivières aux poumons, les formes naturelles sont déterminées par le principe de distribution optimale des imperfections… je vois des formes constructales partout. »21
« L’univers entier s’avance d’une manière autocatalytique jusque à occuper son adjacent possible. » 22
« Je le crois remarquable ce domaine de la vie quantique… plantes, bactéries, oiseaux, drosophiles et peut-être même les humains, utilisant des effets quantiques pour rendre la vie plus vivable… Je soupçonne que lorsque nous étudierons de plus près les actions des systèmes biologiques, nous découvrirons des effets quantiques jusque au plus profond des choses. » 23
Morphogénèse
Agencement de formes produisant les organismes les plus performants à métaboliser l’énergie de leur environnement.
La nature est adaptive.
« Les espèces vivantes ne sont pas le résultat d’une succession d’accidents. La danse métabolique des molécules dans les cellules, les cellules qui s’assemblent dans les organismes vivants, les organismes qui s’intègrent dans une ésosphère d’une beauté, d’une variété et d’une complexité éblouissantes, tout cela n’est pas le seul fait d’un « bricolage » du hasard. La sélection naturelle joue certes un rôle, mais elle n’est pas l’unique agent qui a poussé l’évolution dans sa marche vers une plus grande complexité. Un principe d’auto-organisation en est responsable, qui émerge naturellement et spontanément d’une biosphère poussée hors de son équilibre dynamique par des phénomènes graduels ou brusques, contingents ou pas. »24
« Plus les organismes se compliquent, plus leur parenté native devient évidente… Elle apparaît chez les animaux surtout, dans les solutions identiques apportées aux divers problèmes de la perception, de la nutrition, de la reproduction … »25
« Les contraintes qui s’exercent sur l’évolution et la présence de nombreux phénomènes de « convergence » rendent l’émergence de quelque chose comme nous à peu près inévitable. »26
« Je ne puis aucunement me satisfaire d’observer ce merveilleux univers, notamment la nature de l’homme, et d’en conclure que tout résulte de la force brute. Je tendrais à considérer que tout découle de lois organisées, mais que les détails bons ou mauvais seraient laissés au compte de ce que nous pouvons appeler le hasard »27
Abstraction
Prédisposition mentale à la conceptualisation transcendant la matière.
La nature est culture.
« La pensée dort dans la pierre, respire dans la plante, rêve dans l’animal et s’éveille en l’homme. »28
« Il est dans la nature même de la vie d’engendrer l’intelligence dès que les conditions requises sont réunies. La pensée consciente appartient au tableau cosmologique, non pas comme un quelconque épiphénomène propre à notre biosphère, mais comme une manifestation fondamentale de la matière. La pensée est engendrée et nourrie par le reste du cosmos. »29
« Il semble que la pensée soit implicite à la matière inanimée. Donné les conditions favorables, elle se déploie et forme des êtres pouvant même faire preuve de conscience. Ceci nous suggère que le mental et le matériel sont deux aspects d’une même réalité. »30
« L’Univers a engendré un homme capable de le comprendre. La boucle est bouclée. Je pense que ce n’est pas un hasard. Nous avons le don de comprendre parce que l’Univers n’est pas qu’une collection de particules de matière inerte. Il est la manipulation d’un principe infiniment plus subtil et élégant. L’Univers a un sens, et c’est l’homme qui, en le comprenant, lui confère ce sens. »31
Différenciation
Discernement d’attributs contrastants isolant un phénomène de son contexte.
La nature est fragmentation.
« Nous avons appris que nous ne voyons pas directement, mais par médiation et que nous n’avons aucun moyen de corriger ces lentilles colorées et déformantes que nous sommes, ou d’évaluer l’ampleur de leurs erreurs. Il se peut que ces lentilles-sujets aient un pouvoir créatif; peut-être que les objets n’existent pas. »32
« Avec calme et clarté, je contemple le monde et je dis : tout ce que je vois, entends, goûte, sens et touche sont des créations de ma pensée… J’impose un ordre au désordre et donne un visage, mon visage, au chaos. »33
« La réalité dépend, de façon très significative, de nos actions… des questions que nous posons. La sorte de questions que nous posons peut en effet déterminer ce que devient la réalité. »34
« La seule chose que nous percevons ce sont nos perceptions. »35
« C’est le monde des mots qui crée le monde des choses. »36
« Ne l’oublions pas, un livre est écrit par celui qui le lit. »37
« La fragmentation est provoquée par l’habitude presque universelle de prendre le contenu de notre pensée pour une description du monde tel qu’il est. »38
Conscience individuelle
Conscience en tant que conscience d’être.
La nature est émergence.
« Être conscient de percevoir… c’est être conscient de notre propre existence.»39
« L’Être n’est pas un cercle parfait, mais un cercle intrinsèquement impossible à clore dont l’ouverture est représentée par la conscience… »40
« Je pense que notre capacité à comprendre l’Univers n’est pas le résultat d’un heureux hasard. Elle a été « programmée » à l’avance, tout comme l’Univers a été réglé de façon précise, dès sa naissance, pour l’apparition de la vie. Nous ne savons pas comment nous pensons et créons, mais je ne serais pas étonné, le jour où nous connaîtrons les mécanismes de la pensée, s’il se révélait que le cerveau humain a été agencé avec une minutieuse précision pour que la pensée émerge. L’existence de l’Univers n’a de sens que s’il contient une conscience capable d’apprécier son organisation, sa beauté et son harmonie. Il était inévitable que la conscience qui a émergé de l’ordre cosmique exalte cet ordre en le comprenant. La capacité de notre cerveau à comprendre les lois naturelles n’est pas un simple accident de parcours, mais un reflet de l’intime connexion cosmique entre l’homme et le monde. »41
« Après une vie passée à essayer de découvrir comment le cerveau explique l’esprit, cela m’est comme une surprise de découvrir maintenant, à l’occasion de ce dernier examen de la question, que l’hypothèse dualiste [la séparation de l’esprit et du cerveau] semble la plus raisonnable des deux explications possibles. »42
Conscience – Existence
Conscience en tant que présence universelle non différenciée.
La nature est monisme.
« …l’existence absolue doit posséder la conscience comme attribut intrinsèque de son être. Ainsi, la conscience, plutôt que d’être le produit de l’évolution de la réalité physique, devient elle-même la source de ce que nous ressentons comme réalité physique et cette réalité physique n’est elle-même qu’un aspect d’une conscience universelle en évolution. »43
« On peut donner raison à [David] Chalmers lorsqu’il constate que la conscience est bien réellement présente dans l’Univers et qu’elle est irréductible à aucun des éléments physiques dont l’existence est actuellement démontrée, ce qui amène à en faire un des constituants de l’Univers comme la gravité, les champs électromagnétiques, pour lesquels on ne cherche pas d’explication à leur existence mais qu’on prend comme des données de fait. »44
« Quelle que soit la direction vers laquelle pourront se développer nos concepts futurs, l’étude approfondie du monde extérieur conduit à la conclusion que le contenu de la conscience est la réalité ultime. »45
« [Il faut] se représenter continuellement le monde comme un seul être animé, qui ne renferme qu’une seule substance et qu’une seule âme; essayer de comprendre comment toutes choses doivent se rapporter à une perception unique, qui est la sienne; comment c’est lui qui fait tout par une unique impulsion; comment chaque détail coopère réciproquement à tout ce qui arrive; et enfin comment tout s’enchaîne et tout est solidaire dans l’ensemble de l’univers. »46
« Le Soi est essentiellement de la nature d’une Pure Conscience. »47 Shiva Sutra
Conscience – Devenir
Conscience en tant que dynamisme de transformation.
La nature est dualisme.
« Nous sommes debout devant le secret du monde, là où l’Être se transforme en Apparence, et que l’Un devient le Multiple. »48
« La science moderne vient valider une idée ancienne; l’idée que la conscience et non la matière est le fondement de tout ce qui existe … L’univers est conscient de lui-même à travers nous. »49
« La réalité est ce que devient l’existence lorsqu’elle forme des relations avec elle-même… Plus l’existence forme de relations avec elle-même, plus elle devient différenciée, créant ainsi différents niveaux de réalité… La réalité est le résultat d’un processus par lequel l’existence [conscience], de manière répétitive et progressive, forme des relations avec elle-même. »51
« À l’origine, il n’y avait que des probabilités. L’univers n’est parvenu à exister seulement parce que quelqu’un l’observait. Peu importe que les observateurs se soient présentés plusieurs milliards d’années plus tard. L’univers existe parce que nous en sommes conscients. »52
« Il est concevable que la vie [conscience] ait joué un rôle plus important que ce que nous avons pu imaginer. Que la vie ait réussi, contre toute attente, à modeler l’univers à ses fins. Et que la destinée d’un univers inanimé ne soit pas aussi détachée des potentialités de la vie et de l’intelligence, que ce que les scientifiques du vingtième siècle ont pu supposer. »53
Addenda
À propos du poétique comme moyen de connaissance, je me permets de citer ce paragraphe du discours pour le prix Nobel de littérature de Saint-John Perse :
« Quand on mesure le drame de la science moderne découvrant jusque dans l’absolu mathématique ses limites rationnelles; quand on voit, en physique deux grandes doctrines maîtresses poser, l’une un principe général de relativité, l’autre un principe « quantique » d’incertitude et d’indéterminisme qui limiterait à jamais l’exactitude même des mesures physiques; quand on a entendu le plus grand novateur scientifique de ce siècle, initiateur de la cosmologie moderne et répondant de la plus vaste synthèse intellectuelle en termes d’équations, invoquer l’intuition au secours de la raison et proclamer que « l’imagination est le vrai terrain de germination scientifique » allant même jusqu’à réclamer pour le savant le bénéfice d’une véritable « vision artistique » – n’est-on pas en droit de tenir l’instrument poétique pour aussi légitime que l’instrument logique? »
Et ce paragraphe du livre La place de l’homme dans la nature de Teilhard de Chardin m’est apparu pertinent :
« Si notre Monde est vraiment quelque chose qui s’arrange, alors nous comprenons mieux que la Vie ne puisse être regardée dans l’Univers comme un accident superficiel, mais que nous devions l’y considérer comme une pression partout, – prête à sourdre n’importe où dans le Cosmos par la moindre fissure, – et, une fois apparue, incapable de ne pas utiliser toute chance et tout moyen pour arriver à l’extrême de tout ce qu’elle peut atteindre, extérieurement de Complexité, et intérieurement de Conscience. » (1949, p. 32)
«Loin que la personne soit une partie de l’Univers, c’est l’Univers qui est une partie de ma personne… La personne n’est pas une substance, mais un acte et un acte créateur. »
Nicolas Berdiaeff
Tableau descriptif des œuvres
Rayonnement, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Cristallisation, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Polymérisation, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Information, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Reproduction, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Croissance, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Morphogénèse, pastel sur papier coton,57 x 71 cm, 2012
Abstraction, pastel sur papier coton,57 x 104 cm, 2012
Différenciation, pastel sur papier coton,57 x 76 cm, 2021
Conscience individuelle, pastel sur papier coton,57 x 76 cm, 2021
Conscience – existence, pastel sur papier coton,57 x 76 cm, 2021
Conscience – devenir, pastel sur papier coton,57 x 76 cm, 2021
Bibliographie
[1] J.A. Wheeler,Our Universe:The Known and the Unknown, American Scientist,v. 56, 1968
[2] Pierre Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955
[3] Frank Wilczek, The Lightness of Being, 2008
[4] Pierre Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955
[5] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[6] James Gleick,. Chaos, Making a New Science, 1987
[7] Pierre Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955
[8] Stuart A. Kauffman, At Home in the Universe, 1995
[9] Hubert Reeves, L’heure de s’enivrer,1986
[10] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[11] Seth Lloyd dans D. Abbott, P.C.W. Davies, A.K. Pati, Quantum Aspects of Life,, 2008
[12] Apoorva D. Patel, dans D. Abbott et coll. Quantum Aspects of Life, 2008
[13] R. Srikanth, Science et vie, juillet 2008
[14] Anton Zeilinger, From Einstein to Quantum Information, Perimeter Institute, 2005
[15] John Wheeler, dans Hans Cristian Von Baeyer, Information the New Language of Science, 2005
[16] John Wheeler dans Tom Siegfried, The Bit and the Pendulum, 2000
[17] Pierre Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955
[18] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[19] Brian Goodwin, How the Leopard Changed its Spots, 1996
[20] Paul Davies dans D. Abbott et coll, Quantum Aspects of Life, 2008
[21] Adrian Béjan, Science et vie, novembre 2003, #1034
[22] Stuart A. Kauffman, Investigations, 2000
[23] Seth Lloyd, Quantum Life, extrait de conférence, Perimeter Institute, 2010
[24] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[25] Pierre Teilhard de Chardin, Le phénomène humain, 1955
[26] Simon Conway-Morris, Lifes’s Solution, 2004
[27] Charles Darwin, lettre à Asa Gray, dans Stephen Jay Gould, Rocks of Ages, 1999
[28] Ibn al’Arabi, mystique soufi du XIIe siècle
[29] Christian de Duve, Poussière de vie, 1996
[30]David Bohm, Unfolding Meaning, 1987
[31] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[32] Ralph Waldo Emerson, “Experience”, dans Robert Lanza, A New Theory of the Universe, The American Scholar, 2007
[33] Nikos Kazantzakis, AEKHTIKH, 1945
[34] Anton Zeilinger, From Einstein to Quantum Information, extrait de conférence, Perimeter Institute, 2000
[35] George Berkeley dans Robert Lanza, Biocentrism, 2009
[36] Jacques Lacan, Science et vie, hors série 242, mars 2008
[37] Michel Maffesoli, Du nomadisme, vagabondages initiatiques, essai, 1997
[38] David Bohm, Wholeness and the Implicate Order, 1998
[39] Aristote (384-322 B.C.)
[40] Paola Basile, « Figli del nulla » dans Michel Bitbol, De l’intérieur du monde, 2010
[41] Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie, 1998
[42] Dr Wilder Penfield dans Jean Staune, Notre existence a-t-elle un sens?, 2007
[43] Steven Kaufman, Unified Reality Theory, 2001
[44] Jean Staune, Notre existence a-t-elle un sens?, 2007
[45] Eugene Wigner dans Irving John Good, éditeur, The Scientist Spéculates, 1965
[46] Marcus Aurelius, Pensées pour moi-même.
[47]Ralph Waldo Emerson, dans Robert Lanza, Biocentrism, 2009
[48] Amit Goswami, The Self-Aware Universe,1993
[49] Steven Kaufman, Unified Reality Theory, 2001
[50] Martin Rees dans Bruce Rosenbloom, Fred Kuttner, Quantum Enigma, 2011
[51] Freeman Dyson dans Bruce Rosenbloom, Fred Kuttner, Quantum Enigma, 2011